Regarde le déstastre...

Hope avait eut de la chance, le New York Times était resté intact durant l'explosion. Enfin... une partie seulement. L'autre partie du bâtiment était tout simplement en ruine, et il ne restait que des débris de poussière et de ciment entassés. La jeune femme alla tout d'abord à son bureau, qui n'avait pas été dévasté, et s'assit sur son fauteuil moelleux non loin d'une fenêtre. Certes, elle n'était pas la chef, mais elle avait le boulot dont elle avait toujours rêvé. Elle était journaliste, et jamais elle ne voudrait gravir des échelons, de peur de prendre la grosse tête.

Hope resta un moment à fixer son ordinateur dernier cri posé vers la gauche de son brureau, elle comme à chaque fois, tria des papiers qui trainaient. Ne sachant pas quoi faire, elle écrivit un article sur l'explosion, tout en sachant qu'il ne serait pas retenu, et finit par le froisser avant de le jetter à la poubelle.
Elle se sentait un peu seule en ce moment précis... Par seulement car elle était seule dans la pénombre entre tous les bureaux, mais car elle ne connaissait personne à part des gens du boulot. Elle n'avait aucune attache à part...sa mère.

*Par pitié, oublie là 5 minutes non ?*

Elle poussa un soupir, et se leva. Elle récupéra sa veste qu'elle noua autour de sa taille et sortit pour se rendre à la partie dévastée du New York Times. Elle resta un moment debout façe aux décombres, et finit par s'assoir par terre, les jambes repliées vers sa poitrine.

HJ - Je m'incruste, comme au bon vieux temps ^^ - HJ

Jason était sorti de son appartement avec l'idée de passer une journée en solitaire, sans aucun autres projets en tête. Depuis l'explosion, le jeune homme passait des heures entières à marcher dans New-York, évitant les quartier les plus en ruines, pour ne pas à avoir à repenser au jour de l'explosion. Okay. Jay' était en vie, il n'avait aucun symptômes physiques, il était en pleine forme. Cependant, il avait tout de même perdu son meilleur ami dans l'explosion, ce qui était suffisemment difficile pour lui. Ce faisant, il tentait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter les endroits qui ferait remonter cette terrible journée à sa mémoire. Jason avait beau être entier, il était plein de séquelles morales. Evidemment, il savait qu'il n'était pas le seul, mais Jay' était de ceux qui pensaient à eux-mêmes avant de penser aux autres. Ou, en tout cas, c'était ce qu'il voulait faire croire à ceux qui l'entouraient et qui le connaissaient un minimum. En bref, Owens était le roi des apparences et des faux-semblant !

Sorti de son appartement, Jason eut l'idée de faire un tour par le bâtiment du New-York Times. Non, il n'était pas journaliste. Mais le jeune homme était écrivain et ce n'était pas la première fois qu'il entrait dans le bâtiment pour offrir ses services en tant que rédacteur. Et là, il avait comme le pressentiment que les gens qui y restaient auraient besoin d'aide. Après tout, l'immeuble avait été en partie dévasté par l'explosion ... Il n'en fallut pas plus à Jason pour qu'il entre dans sa voiture. Quelques longues minutes plus tard, il en sortait pour se diriger vers les portes du bâtiment. Ses pensées se confirmèrent, l'antre du New-York Times n'était plus ce qu'elle était et cela fit même frémir le jeune homme.

Il s'arrêta devant les portes de l'ascenceur, appuya sur le bouton et quand la machine se pointa enfin devant lui, Jason s'y engouffra, avec deux autres personnes qu'il n'avait jamais vu de sa vie. New-York n'était pas vraiment une ville où on croisait des gens pour la première fois, un jour et où les recroisaient le lendemain. Non. C'était bien le contraire. Une personne que l'on croisait dans la rue et qui nous avait tappé dans l'oeil, on pouvait lui dire aurevoir si on n'avait pas pris ses coordonnées. A présent, ça allait peut-être être le contraire. L'union fait la force, n'est-ce pas ? Jason finit par sortir de l'ascenceur et prit une direction qui lui était inconnue. Quelques secondes plus tard, le jeune homme plissait les yeux en se traitant d'imbécile. Il s'était dirigé vers un vrai désastre: la partie la plus dévastée de tout le bâtiment. Jason embrassa les décombres du regard et, levant les yeux au ciel, se prépara à s'en aller. Pourtant, il ne le fit pas. Une silhouette accroupie dans l'ombre attira son attention. Fourrant ses mains dans les poches de son jean en repliant les épaules, Jason soupira longuement en s'avançant vers cette fameuse silhouette.

-Plutôt inquétant, hein ?

HJ: Moi je dis: dans la vie, faut savoir s'incruster Puis la pauvre Hope, et était seule au monde là...

Hope elle, n'avais rien perdu lors de l'explosion. A New York, elle n'avait aucunes attaches. Elle ne connaissait personne, et personne ne la reconnaissait dans la rue. Peut être que c'était car personne n'avait le temps ? En effet, New York était la ville où tous les hommes d'affaires véreux courraient dans les rues leur portable à la main, où toutes les femmes d'affaires hurlaient des "TAXI !" à tout bout de champ. Donc, elle n'avait pas pris le temps de faire connaissance, et surtout, ne l'avait pas jugé utile. Mais tout avait changé. Les rues étaient de plus en plus désertes, les gens se terraient chez eux la peur au ventre, et seules quelques personnes mettaient le bout du nez dehors.

Tout ça pour dire, que Hope n'avait perdu aucun proches. Ni parents, ni amis, ni petit ami. Elle était venue avec sa mère à New York, et elle n'avait qu'elle. Pour Hope, sa mère était un peu un poid. C'est triste à dire, mais depuis qu'on avait décellé la maladie chez sa mère, Hope avait paniqué. Qu'allait elle pouvoir faire ? Elle avait un boulot, et ne pouvait pas tout abandonner pour s'occuper de sa pauvre mère. Elle avait prit une décision qui la rongeait de l'interieur depuis qu'elle l'avait prise, elle la mettrait dans une "maison spécialisée". Depuis, elle allait la voir tous les jours, à chaque fois qu'elle sortait du boulot. Pourquoi ? Pour que sa mère lui balance à la figure elle ne savait pas qui Hope était, et qu'elle refusait de la cottoyer. Mais elle revenait tous les jours, espérant qu'elle se rappelle enfin de qui elle était.

La jeune fille était toujours les pensées ailleurs, le regard vide fixé sur les décombres, quand une voix la sortit de ses songes en la faisant légèrement sursauter. Elle leva la tête pour regarder la personne qui avait bien pût lui parler, sans pouvoir masquer un air de franche incrédulité. Elle n'était pas vraiment habituée à ce qu'on vienne lui parler, surtout après ce qui s'était passé lors de l'explosion. Hope se reprit finalement.

C'est vrai... Franchement, c'est comme si New York n'était plus qu'un tas de décombres et d'hôpitaux remplis.

Comme on aurait pû s'en douter, l'explosion avait créé de nombreux dégats, et aussi, avait fait de nombreux bléssés. Les hôpitaux était remplis, à tel point qu'il y avait des lits dans les couloirs. Mais l'endroit le plus rempli, était sûrement la morgue. Elle eut un léger frisson en y pensant d'ailleurs...

HJ - Pauvre Hope, en effet ^^ Heureusement que je suis là, moi - HJ

Pour tout avouer, Jason n'était pas du genre à adresser aussi subitement la parole à quelqu'un. En réalité, cela faisait probablement quelques années qu'il ne l'avait plus fait. Depuis l'âge de dix-neuf ans, il était devenu une personne solitaire et pensive, quelque peu arrogante. En bref, il était devenu ce qu'il pensait être l'écrivain New-Yorkais type, cherchant l'inspiration devant son ordinateur, dans son loft sur Brooklyn. Ce qui lui avait pris de s'approcher de la jeune femme alors que, dans son habitude, il aurait fait demi-tour ? Jason n'avait aucune idée sur la question. Peut-être était-ce le fait qu'il était un peu plus solidaire qu'il ne voulait bien le penser. Bon, de toute façon, là n'était pas la question. Il lui avait adressé la parole, il n'y avait pas de quoi en faire un plat. C'était peut-être très surprenant, mais Jay' pouvait également se montrer compréhensif.

"Franchement, c'est comme si New York n'était plus qu'un tas de décombres et d'hôpitaux remplis." Elle avait raison. Jason n'avait pas encore fait un tour dans les hôpitaux et, franchement, il n'était vraiment pas pressé de le faire. Le jour de l'explosion, il n'était pas à New-York mais travaillait dans un garage, dans les alentours, il n'avait donc pas été directement touché par l'explosion, les fines poussières et les molécules qui allaient avec ça. Owens n'avait donc pas trouvé utile de se déplacer dans un hôpital pour faire un contrôle alors que les médecins avaient assez de travail. Il avait préféré rester bien tranquillement chez lui, à attendre il ne savait quoi. Après tout, tout homme censé à la place de Jason serait parti retrouver son père à Raleigh. Et, pourtant, l'interressé, lui, restait là, à attendre que ça se tasse. La situation se tasserait-elle un jour ? Jason avait du mal à y croire, mais on ne savait jamais.

Retrouvant pleinement ses esprits, Jay' posa son regard sur la jeune femme assise sur le sol. Pour toute réponse, il acquiesça clairement, avec une grimace désolante. Il n'avait jamais été fou de la foule de New-York, des bouchons et des gens qui se marchaient dessus pour pouvoir passer Wall Street, mais s'il pouvait retrouver tout cela, Jason ne serait pas contre du tout !

-Journaliste ?

Demanda-t-il en faisant un signe de tête en direction de Hope. Ce n'était absolument pas de la curiosité. Jason était tout sauf un petit fouineur. Non, en fait, il avait simplement envie de détourner la conversation sur un autre sujet. Perdre son meilleur ami avait été assez dur pour que Jason veuille encore rajouter le fait que des miliers de personnes se bousculaient dans les hôpitaux afin de pouvoir avoir droit aux soins dont ils avaient besoin.

HJ: Voui, heureusement que tu es là, elle aurait peut être fini par se jetter d'un bloc de ciment le pauvre fille ^^

Enfin...Après tout, elle était en vie non ? Bon d'accord, elle n'était pas le genre de fille à être optimiste à toute épreuve. En fait, c'était plutôt le contraire. Mais même si elle n'était pas optimiste, elle n'était pas du genre non plus à pleurer sur son sort. Dès qu'un truc n'allait pas dans sa vie, elle écrivait. Quoi ? Ben pas grand chose. Des articles sur des produits de beauté, ou sur des catastrophes quoi... Même si elle savait pertinemment que jamais ils ne seraient publiés. Au tout début de sa carrière, Hope s'occupait de la rubrique "Nécrologique" du journal. Heureusement pour son moral, elle avait évolué et s'occupait maintenant des "Faits divers". On lui avait momentanément confié la rubrique pour les conseils de coeur, mais après avoir adressé un message sans hummour à une fille en disant que l'amour était un ramassis de conneries et que si elle se faisait tromper c'était sûrement car elle était la pire des cruches, l'article ne fut jamais publié, et on lui enleva cette rubrique en prétextant qu'elle n'était pas faite pour ça.

"Journaliste ?" Elle était si facile à identifier comme fille ? Même si ce n'était pas tous les jours qu'une jeune femme allait méditer en paix devant les ruines du New York Times, elle le trouva étengement perspicace. Elle lui adressa un regard intrigué:

Woah... Je suis journaliste en effet... Je ne pensais pas être si prévisible !

Et si c'était un psycopathe ? -__-' Peut être que trop de oussière avait pénétré dans son cerveau lors de l'explosion et qu'il était maintenant fou à lier. Peut être qu'il l'avait suivie partout où elle allait et...

*N'importe quoi...*

Elle le regarda comme si elle essayait de lire dans ses pensées, et dit finalement:

Chômeur ?

Bon, c'était pas très flatteur tout ça. Mais elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pouvait être, et il y avait beaucoup de chômeurs depuis l'explosion alors, elle pouvait bien essayer nan ?

HJ - C'aurait été dommage ^^ - HJ

Sans même le savoir, Jason se trouvait devant une personne qui avait déjà un point un commun avec lui. En effet, dès que ça n'allait pas dans sa vie, Owens se mettait à griffoner quelques mots sur un bout de papiers, des phrases sans sens, des citations avec plus de pertinence qu'il n'en paraissait,... En bref, dès que son moral n'était pas au beau fixe, Jason écrivait, également. Et, en fait, même quand il allait bien, il écrivait. Dans ces cas-là, il se postait devant son écran d'ordinateur et essayait de continuer son nouveau roman. Bon, d'accord. Le premier avait été rédigé plus rapidement que le second. Jason avait de la peine à faire avancer l'écriture de son bouquin, peut-être pour deux raisons: la première, parce qu'il n'avait plus vraiment la tête à ça depuis l'explosion. Et la seconde, parce qu'il hésitait encore à le faire. Après tout, peut-être aurait-il plus de chance en écrivant une histoire sur la vie détruite par une explosion de quelques personnes travaillant dans la ville la plus active de toute la planète ... Cependant, ce n'était pas le genre de Jay' de profiter d'une telle situation pour faire vendre son livre. Il ne manquerait plus que ça !

-Si prévisible ? Ce n'est pas ce que je dirai. C'est simplement que je ne vois pas ce que pourrait faire une esthéticienne ou une avocate au New-York Times.

Et ce n'était pas faux. Franchement, déjà que le bâtiment n'était pas dans un état des plus beaux, il ne voyait pas pourquoi d'autres personnes que des journalistes travaillant au New-York Times y pointerait le bout de son nez. Dans ce cas, il ne voyait plus non plus ce qu'il était venu faire par ici --' .

"Chômeur ?" Jason se retourna vers Hope, les yeux plissés dans une expression mi-intriguée, mi-vexée. "J'ai l'air d'un chômeur ?", faillit-il lâcher, laissant presque ses pulsions d'impulsivités le reprendre. Mais il se retint à temps, à quoi bon ? Dans un sens, elle n'avait pas tort. Le "Stones Garage" pourrait très bien fermer ses portes, vu les cirtonstances et Jason se retrouverait sans métier, dans un appartement de Brooklyn, à courir après une fichue inspiration qui ne venait pas.

-Mécanicien. Pour l'instant...

Ajouta-t-il en reposant son regard sur elle. Il faillit ajouter qu'il écrivait, également, à ses heures perdues, mais il préféra se taire. Elle l'apprendrait, peut-être, puisqu'il était venu, dans un premier temps, offrir son aide. Quant au "pour l'instant", il n'était nullement là pour la pitié. Jason faisait tout simplement parti de ceux qui disait la vérité comme elle l'était, il n'avait pas peur de froisser. De plus, il n'avait aucunement besoin de pitié; Jay' avait de l'argent, il pourrait encore survivre. Les ventes de son premier roman lui avait permis d'avoir de bonnes économies, puisqu'il n'était pas dépensier. Ouais, c'était défénitif. Jason n'avait pas besoin de pitié. De plus, il n'était pas de ce genre-là.

C'était bien ce qu'elle pensait, elle était bien la seule à se receuillir devant les débris du célèbre journal. On pourrait croire qu'elle irait devant une tombe, mais non. Elle pourrait aller sur celle de son père, mais elle se trouvait à Boston. Et puis elle ne pouvait pas partir comme ça, du jour au lendemain sans un mot. Dieu seul savait qu'elle ne souhait que ça, prendre ses valises et son indépendance en même temps. Pouvoir vivre sa vie au jour le jour, sans se soucier de la santé de sa mère, ou bien de la réaction de son boss lorsqu'elle lui dirait qu'elle partait. Mais elle savait qu'elle ne le ferait jamais. Elle avait un peu de cran, mais pas assez pour tout envoyer valser. Elle pensait trop aux conséquences de ses actes, et elle était trop réfléchie pour pouvoir tout laisser tomber sur un coup de tête.

C'est vrai qu'il n'y a que moi pour m'assoir devant un tas de décombres !

Elle n'ajouta pas qu'elle se sentait plutôt bien ici, car il l'aurait sûrement prise pour une cinglée. Dire qu'elle aimait bien être seule façe à un chantier n'était pas anodin, et elle n'avait pas vraiment envie d'effrayer quelqu'un qui venait de son plein grés lui parler.

Ouch, boulette. Voyant le regard qu'il lui accordait quand elle lui demanda si il était chômeur, elle se dit que toutes ses chances de paraître sympathique à ses yeux était foutue. Elle aurait tout à fait compris qu'il l'envoie bouler, mais il ne le fit pas. Elle ne savait pas trop comment réagir lorsqu'il lui dit qu'il était mécanicien, du moins pour l'instant, elle baissa les yeux par terre tout en regardant ses pieds, et releva ensuite le regard vers lui. Elle lui dit d'un air grave:

Désolé pour le "Chômeur ?" c'était vraiment très co... bête de ma part.

Bah oui, elle allait pas se mettre à parler comme une racaille maintenant nan ?

Contrairement à lui, elle ne roulait pas sur l'or. Ce n'était pas qu'il était riche, mais par rapport à elle il n'était pas vraiment pauvre. Elle possédait un triste loft dans le "Queens" et il n'y avait de la plaçe que pour quelques meubles. Mais tout était parfaitement rangé par contre ^^...

Décidant d'être gentille et souriante, elle lui dit avec un sourire:

Au fait, moi c'est Hope. Hope Connor, journaliste désespérée.

Pourquoi désespérée ? Sûrement car elle avait un loft minable dans une ville réduite à moitié en cendres, avec une mère qui ne se souvenait même pas d'elle, et car il lui restait que son ordinateur portable pour survivre.

"C'est vrai qu'il n'y a que moi pour m'assoir devant un tas de décombres !" A cette phrase, on aurait presque pu apercevoir un léger sourire apparaître aux coins des lèvres de Jason. Il était persuadé qu'elle n'avait pas tort. D'un côté, elle devait se dire qu'ils ne devaient pas être vraiment différent puisqu'il avait fait exactement la même chose qu'elle. C'était vrai. Jay' était entré dans le bâtiment et, sans s'en rendre compte, la première chose qu'il avait faite était de se diriger vers la partie en ruine. Plutôt paradoxal pour quelqu'un qui voulait échapper à un quelconque signes qui lui rappellerait ce qui s'était passé. Soufflant doucement, Owens fourra ses mains plus profondément dans les poches de son jean en faisant quelques pas au milieu des gravas, sans pour autant s'éloigner de Hope. Jason avait toujours été quelqu'un de posé, qui réfléchissait toujours avant d'agir, quel que soit les décisions à prendre. A chaque fois qu'il devait choisir entre telle et telle chose, c'était comme si le monde pouvait s'écrouler s'il ne prenait pas la bonne décision. Alors il pesait le pour et le contre durant de longues minutes ou de longues heures. Pourtant, ces derniers temps, il était plus agité, plus impulsif. En bref, il n'arrivait pas vraiment à rester sur place à ne rien faire.

-Mmmh... Je suppose que ça permet de réfléchir, de se poser calmement pour respirer un peu.

Lâcha-t-il en continuant à se frayer un petit chemin. Puis, il s'arrêta et se retourna vers elle, les mains toujours dans les poches. Bizarrement, Jason était loin d'être froid. Evidemment, il était toujours distant et n'accordait pas toujours des regards complices, mais au moins, il n'était pas sur la défensive. D'un autre côté, il n'y avait pas de quoi. Son interlocutrice était tout ce qu'il y avait de plus charmante et polie. En tout cas, tant qu'elle ne lui disait pas, qu'effectivement, il avait l'air d'un chômeur ! ^^

-C'est rien. Je prévois pas de réparer des caisses toute ma vie, alors dans un sens...

Okay. Il n'avait pas décidé non plus d'arrêter sur un coup de tête. Par contre, il l'avait déjà envisagé. Mais, la situation n'aidant pas, Jason préférait continuer à travailler pour le père de son défunt meilleur ami. S'il le mettait à la porte, il le comprendrait et n'en mourrait sûrement pas. Il verrait plutôt là une bonne occasion de recommencer à zéro, de se poser et de vivre de sa véritable passion, sans un stupide nom d'emprunt !

Entendant son interlocutrice se présenter, Jason fit quelques pas dans sa direction pour s'approcher d'elle, à nouveau. "Journaliste désespérée". Arrivé à sa hauteur, il lui offrit un léger sourire en retour, prenant place à ses côtés. Il tourna quelques secondes le regard en direction des décombres et ne put s'empêcher de penser qu'il avait bien fait d'être venu par ici. Bien que la vue n'était pas satisfaisante, il trouvait cela presque reposant.

-Jason Owens, mécanicien et écrivain tout autant désespéré. Enchanté.

Répondit-il en se retournant vers elle. Il imaginait bien qu'elle soit désespérée, bien qu'il ne la connaissait pas encore. Mais qui ne l'était pas ? Certains avaient perdu la vie, d'autres de la famille, des amis. Certaines personnes se trouvaient à l'hôpital, au chevet de quelqu'un qu'ils aimaient et d'autres y étaient parce qu'elles étaient blessées ou malades. Franchement, Jason se trouvait bien stupide de ne pas avoir pris le premier avion pour rejoindre son père. Mais, d'un autre côté, l'avion n'était peut-être plus le moyen de transport le plus sûr...

Il avait raison, cet endroit était reposant. En tout cas, plus que l'endroit où elle vivait ! Entre les aboiements du caniche du voisin et les hurlements de la vieille folle d'à côté, elle n'arrivait pas vraiment à fermer les yeux un instant et faire le vide. En fait, on pouvait qualifier Hope ne fille "cool". Certes, elle se prennait souvent la tête à cause des décisions qu'elle devait prendre, mais elle n'était jamais préssée. Elle était de ces filles qui se faisaient bousculer dans la rue sans qu'on s'excuse, et de celles qui aimaient boire un bon chocolat chaud en soirée dans un bar jusqu'a la fermeture et parler de tout et de rien avec Mme Hudson, une vieille dame qu'elle avait prit en sympathie à force de la croiser. D'ailleurs, elle ne l'avait pas revue depuis l'explosion... Elle préférait ne pas trop penser à ce qui aurait pû lui arriver, et se jura en cet instant précis qu'elle essayerait de prendre des nouvelles.

Quand il lui dit qu'il ne prévoyait pas de réparer des caisses toutes sa vie, elle le regarda d'un air compréhensif. Tous les deux avaient un point commun, ils avaient l'air d'avoir envie d'un changement dans leur vie. Peut être qu'elle faisait la conversation à un gars pas si différent d'elle que ce qu'elle ne pensait au tout début ! Au premier abord, elle avait trouvé que Mr Owens dégageait une certaine assurance, et avait l'air d'avoir une vie stable. Une femme, des enfants, et un boulot qui lui convenait du style médecin ou avocat. Mais elle avait vite changé d'opinion, pensant qu'il était chômeur. Chose qu'elle ne lui redirait sûrement jamais d'ailleurs ^^

Je comprend... Moi aussi j'aimerais que ma vie change un peu.

Elle crut apperçevoir un sourire quand il s'assit à ses côtés, et sans s'en rendre compte, elle lui sourit à son tour. Le fait de contracter les comissures de ses lèvres pour offrir un sourire, elle ne l'avait pas fait depuis quelques temps. Quand il se présenta, elle ne put retenir un rire, non moqueur mais plutôt amusé. Elle essaya de faire le lien entre "Jason Owens" et le mot "écrivain" mais au risque de passer pour une inculte, ce nom lui disait rien. Elle avait beau être passionnée de littérature, ce nom ne lui disait pas grand chose. Sûrement car elle n'avait pas ouvert un livre depuis quelques temps déjà...

Ce que je vais dire est égoiste, mais je suis ravie de rencontrer quelqu'un de désespéré et de sociable.

Des gens désespérés, il y en avait à tous les coins de rues, et il y en avait de beaucoup plus désespérés que Hope. Mais des gens sociables ? C'était assez rare ça...

Avant même de se présenter, Jason avait déjà prévu ce qu'allait faire la jeune demoiselle devant lui. Elle allait essayer de faire le rapprochement entre son nom et quelques livres qu'elle avait lu. Vainement, car le jeune homme l'avait publié sous un pseudonyme. Ou presque, puisqu'il avait simplement utilisé son deuxième prénom et le nom de jeune fille de sa mère. "Parker Smith" avait écrit un livre sur un jeune garçon qui avait été abandonné par sa mère et qui la recherchait. Pas de quoi en faire un Best-Seller, mais ce livre avait réellement tenu à coeur de Jason puisqu'en réalité, ç'avait été sa propre vie. A la différence près qu'il n'avait jamais cherché à retrouver sa mère. Pourquoi ? Simplement parce qu'il n'en voyait pas l'utilité. D'après ces souvenirs, les tensions dans sa famille étaient arrivées avec la faillite de l'entreprise de son père, les problèmes d'argent. Sa mère était partie en les laissant pour une question de factures non-payées ! Franchement, c'était bien la dernière personne que Jason avait envie de revoir. Et puis, il se demandait bien si, inconsciemment, il n'avait pas changé son nom pour cette raison.

"Je comprend... Moi aussi j'aimerais que ma vie change un peu." Jason lui lança un regard un coin. Vraiment ? Pourtant, elle lui donnait l'impression d'une personne totalement épanouie par son travail de journaliste. Comme quoi, le dicton disait vrai: les apparences sont parfois trompeuses. D'ailleurs, Jay' devrait le savoir, après tout ce temps. Changer sa vie ? Elle avait totalement raison. Owens donnerait beaucoup pour revenir en arrière, avant cette fichue explosion nucléaire, et recommencer une vie des plus normales, peut-être ailleurs qu'à New-York. Connecticut ou Caroline du Nord, qui saurait...

-Ouais... Et là, on est servi !

Lança-t-il avec une légère grimace. Ce qui n'était pas faux. Bien que, dans ce sens, c'était plutôt péjoratif. Ils avaient été considérés comme des habitants chanceux par la plupart de la planète, puisqu'ils vivaient dans une capitale économique. Les voilà plaints par ces mêmes gens, à tous les coins de la Terre.

"Ce que je vais dire est égoiste, mais je suis ravie de rencontrer quelqu'un de désespéré et de sociable." Sans vraiment s'en rendre compte, Jason laissa échapper comme un rire lorsqu'il entendit le mot sociable. Ce n'était pas du tout parce qu'il se moquait de Hope. Loin de là. C'était simplement que les gens ne prenaient pas l'habitude de parler de lui en ces termes.

-Vous êtes probablement la première à dire que je suis sociable, et ce, depuis des années...

HJ: Je m'excuse d'avance pour la lenteur dont je vais faire preuve, j'ai l'impression que mon cerveau est réduit en une soupe de vermicelles ou en compote, comme tu préfères... Wah ça y est, j'ai tapé que quelques mots, j'ai déjà mal à la têteuuuh

En effet, si il lui avait dit qu'il avait utilisé un pseudonyme pour faire son livre, elle aurait peut être pû faire le lien entre "Jason Owens"et "écrivain", car ce livre elle l'avait lu. Quels livres elle n'avait pas lu d'abord ? Elle était passé des romans à l'eau de rose à des romans qui "faisaient trop peur" comme elle le disait si bien. Mais elle ne savait pas qu'il avait prit un pseudo, et elle ne le saurait peut être jamais.

Si Jason pensait que Hope était une femme tout à fait épanouie, il se trompait. Elle n'était pas du genre débordante d'optimisme, à conforter les gens en leur disant que tout allait bien se passer. Elle était de ces filles qui disaient les choses en façe, et elle n'aimait pas mentir aux gens en leur disant que la vie était belle tout le temps, et que tout allait s'arrenger. Elle avait beau être gentille dans le fond, elle était un peu trop directe...

Ca pour être servi, on pouvait pas rêver mieux. Bloqués dans une ville en ruine, c'est pas ce que j'avais prévu dans mon programme ça.

Bloqués ? Elle ne savait strictement rien à la vie de Jason, et elle le mettait dans le même sac qu'elle. En plus, elle n'était pas vraiment bloquée au sens propre à New York. C'était sa foutue conscience, qui l'empêchait tout simplement de partir.
Et voilà que maintenant, elle parlait d'un certain programme. Comme si elle avait planifié sa vie ! Et pourtant, c'était bien ce qu'elle avait fait jusque là. Elle avait fait des études littéraires, alors qu'étant petite elle voulait devenir vétérinaire -comme presque toutes les gosses de son âge- puis elle avait remarqué qu'elle était particulièrement douée en expression écrite au collège. Elle avait donc décidé, que finalement elle serait une journaliste réputée et connue sur la terre entière. Au lieu de ça, elle vivait avec pour seul compagnon un chien qui lui pissait dessus à chaque fois qu'elle rentrait, et un ordi portable. Et elle n'était ni réputée dans le monde, ni connue nulle part.

Mais elle était en vie on avait beau lui dire: "Hey ma cocotte, tu as survécu à l'explsion !" Elle ne voyait plus vraiment l'intêret de continuer à vivre ainsi. Ne vous méprenez pas, elle n'est pas suicidaire, loin de là. Elle avait simplement envie d'un peu de piquant dans sa vie.

Elle fut étonnée de l'entendre rire, ce qui lui arracha un sourire. Quand il lui dit que c'était bien la première fois qu'on lui disait qu'il était quelqu'un de sociable, elle tourna la tête vers lui et dit avec une pointe d'amusement dans le regard:

Et bien je suis une fille spéciale alors ! Et puis, vous êtes bien la seule personne qui est venue me parler depuis ce qui s'est passé. Ce n'est pas que je ne connais personne mais...

Elle réfléchit à ce qu'elle allait dire, et elle se rendit compte qu'elle pourrait pas dire "Je connais plein de gens, mais ils ne me parlent plus !" Elle se résolut donc à dire avec toute la sincérité du monde:

En fait, je ne connais personne. Ni amis, ni attaches !

HJ - Je compatie, ne t'en fais pas ^^ Je suis complètement lessivé après les cours, en plus entrainement, par après... C'est pas que j'aime pas, hein m'enfin bref ^^ Franchement, je suis apte à comprendre pour ce qui est du cerveau en miettes xD Et pis, c'est un très bon post - HJ

Jason, se tromper sur Hope ? C'était fort probable. Malheureusement pour lui, il n'avait jamais été un de ces hommes qui devinaient ce que les autres pensaient rien qu'en les regardant dans les yeux. Non, Jason avait réellement besoin qu'on lui parle. Sans cela, il pouvait même se mettre à croire des choses plus folles les unes que les autres. Bon, évidemment, il lui était déjà arrivé de regarder quelqu'un dans les yeux et de comprendre ce que cette personne voulait lui dire. Mais c'était en de très rares occasions. En général, Jay' posait directement à son interlocuteur toutes les questions dont il avait besoin pour en savoir plus sur lui. Il avait décidé que, franchement, il n'avait pas de temps à perdre en essayant de lire quelque chose dans un regard. De surcroît, à la fin, Jason était certain de se planter sur toute la ligne. Et, donc, le fait qu'il se soit trompé sur l'épanouissement personnel de Hope ne l'étonnait vraiment pas. Enfin, si, quelque peu tout de même. Disons que, à la regarder, la jeune femme n'avait pas l'air d'une personne totalement dépassée par les évènements. Au contraire, même. N'était-ce pas elle qui se trouvait assise devant le tas de décombre qui restait de cette partie du New-York Times ? En fait, c'était sans aucun doute la raison pour laquelle Jason avait eu cette première impression sur elle. Une personne très touchée et boulversée par les évènements ne seraient certainement pas venu se poser devant ce "paysage". Alors, il avait conclu qu'elle était quelqu'un qui gardait la tête froide, en essayant d'aller de l'avant. Oh, il ne doutait pas sur le fait qu'elle puisse l'être. Mais disons, qu'à présent, il attendrait avant de faire des conclusions trop hâtives sur la demoiselle.

-Je comprends. Surtout quand la ville s'appelle New-York... Je ne sais pas si vous êtes New-Yorkaise, mais les gens de l'extérieure la voit vraiment comme la grosse pomme indestructible !

Ou la voyait, pensa-t-il. Mais il garda cette pensée pour lui. La situation était peut-être déjà assez tragique comme cela et Hope devait probablement le savoir autant que lui. Le mot "programme", employé par Hope ne l'interpela même pas. En réalité, Jason lui-même usait souvent de ce mot-là pour parler de sa vie. A un moment donné, on aurait pu penser qu'il faisait n'importe quoi, qu'il vivait au jour le jour. Mais non. Même dans les moments où il avait l'air de prendre des décisions complètement absurde, comme le fait de s'improviser mécanicien, tout était parfaitement planifié. Oui, Jay' était impulsif, mais dans un sens, ce n'était que pour être mieux calculateur. Pas dans le sens péjoratif du terme, non. Il était calculateur pour sa vie; il en décidait tout à l'avance. Sauf depuis quelques temps, où il errait comme bon lui semblait. Ou comme bon il le pouvait !

Lorsqu'elle lui avoua être une "fille spéciale", Jason sourit. Il avait vraiment l'air de ne pas en douter. Après tout, c'était bien elle qui le trouvait sociable. D'un autre côté, c'était étonnant comme il pouvait se montrer différent d'un jour à l'autre. Peut-être que si elle l'avait rencontré vingt-quatre heures auparavant, elle l'aurait trouvé le pire des hommes de toute la planète. C'était ça d'être lunatique !

"Ce n'est pas que je ne connais personne mais..." Reposant son regard dans celui de son interlocutrice, Jason crut y déceler un peu de doute. Pesait-elle ses mots ? Il pencha légèrement la tête sur la droite, haussant un sourcil et finit par laisser tomber. Non, franchement, il était nul à ce jeu-là. Jamais il n'arriverait à deviner ce à quoi elle pensait. Sans compter sur le fait qu'il venait de la renconter. Lorsqu'elle lui dit -et qu'elle répondit aux questions de Jay' par la même occasion- qu'elle n'avait ni amis, ni attaches, le jeune homme détourna le regard quelques secondes, quelque peu troublé. Il connaissait bien ce sentiment-là, bien que c'était plus ou moins de sa faute s'il n'en avait pas. Quelques secondes plus tard, son regard s'était à nouveau reposé sur Hope, Jason essayant tant bien que mal de masquer ses émotions.

-Vraiment ? Et bien... J'espère que ça changera pour vous. Enfin, si c'est ce que vous voulez, bien sûr.

Tenta-t-il avec le plus de détachement possible. Owens n'avait pas la moindre idée de ce que cela donnait, mais, au moins, il avait réussi à garder la tête froide. Chose que, seul, il avait du mal à faire.

HJ: Nan, tu ne rêves pas, je suis bel et bien de retour ^^ J'étais atteinte d'une flemmardise hors du commun, et dès que je rentrais chez moi je ne me sentais même pas d'allumer l'ordinateur...

Hope non plus, n'avait pas ce don exeptionnel de pouvoir lire dans les pensées des autres. Elle était nulle en relations humaines, et jamais elle ne chercherait à comprendre quoi que ce soit à l'espèce hummaine. Pour elle, essayer de comprendre ce que pouvait ressentir quelqu'un était perdu d'avance, mais elle essayait quand même, pour ne pas passer pour une fille égoiste, n'en ayant rien à faire des autres. Mais dans sa vie, elle avait assez donné. Avant, elle était toujours à l'écoute et la première pour aider son prochain. Qu'avait elle eut en échange ? Rien si ce n'était une vie de merde. Elle n'avait plus aucun lien avec sa famille si ce n'était avec sa mère atteinte de la maladie d'Alhzeimer. Comme elle l'avait dit, elle ne connaissait personne à New York avec qui avoir une conversation civilisée à part peut être avec l'épicier obèse et moustachu du coin qui draguait Hope depuis qu'elle était arrivée à New York.

Jason était la première personne qui avait prit le temps de s'assoir à côté d'elle et d'engager la conversation. Peut être ne s'en rendait il pas compte, mais Hope lui serait eternellement reconaissant de lui avoir accordé ne serait-ce que quelques misérables minutes pour lui parler.

Si elle était New-Yorkaise ? Pas vraiment. Elle était née à Boston, et y avait vécu jusqu'a sa majorité. Elle était venue à New-York avec sa mère pour débuter une toute nouvelle vie qu'elle pensait géniale, et elle s'était trompée en beauté cette fois-ci.

En fait, je suis née à Boston. Comme pas mal de personnes je rêvais d'aller à New-York pour recommencer une nouvelle vie, tourner la page quoi... Je ne pensais pas me retrouver un jour devant les ruines du "New-York Times", en compagnie d'une des rares personnes qui ai daigné de m'accorder un peu de temps pour... parler.

Bon...Hope n'était pas si spéciale que ça quand même. Mais elle avait son petit caractère celle là ! Elle était bornée, mais pas capricieuse. Quand on lui refusait quelque chose, elle n'était pas du genre à s'enfermer dans sa coquille et à pleurer, mais plutôt à essayer de raisonner calmement la personne en façe d'elle. Okay, en dernier recours elle faisait usage de son regard de cocker battu, mais vraiment en cas d'extrème urgence.

Si elle voulait que ça change ? Elle n'en savait rien. En fait, pour la première fois de sa vie elle ne savait pas ce qu'elle voulait, et ce qu'elle allait faire. Bien sûr, elle rêvait de prendre un café avec une super copine et se marrer de tout et n'importe quoi, mais d'un côté, elle était habituée à...ça.

Je suis le genre de fille à savoir ce que je veux mais... là, je suis dans une impasse. J'ai l'impression d'avoir pris 30 ans d'un coup depuis ce qui s'est passé, et que je ne peux plus changer grand chose à ma vie.

Oulà, c'était gai tout ça... Mais elle allait bien se reprendre un jour la petite Hope !